Parmi les 370 projets alimentaires territoriaux (PAT) reconnus par l’État, celui de la communauté de communes du Grand Autunois-Morvan (CCGAM), en Bourgogne-Franche-Comté, se distingue par sa rapidité de mise en œuvre.
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Nous avons revu tout l’approvisionnement de la restauration collective en deux mois, raconte Marie-Amandine Latour, responsable du pôle Agriculture et circuits courts alimentaires à la CCGAM. Comme la démarche partait des agriculteurs, que la volonté politique était là et que les acteurs de l’alimentation y ont été associés, nous n’avons pas rencontré de blocage majeur. » Élus et agriculteurs étaient déjà réunis dans une commission depuis l’annonce d’une potentielle fermeture de l’abattoir intercommunal en 2012. Il s’agissait alors de sauvegarder le site. Depuis, le rôle de la commission s’est élargi : elle travaille à améliorer la résilience du système et à la définition du PAT. Avec le soutien notamment de l’ADEME, elle a invité en 2018 les acteurs de l’alimentaire à définir avec elle une trajectoire commune, qui contribuerait à la fois à la transition écologique, à la création de valeur ajoutée, à la santé environnementale et à l’inclusion sociale.
Pas de forte inflation à la cantine
Les actions ont été lancées en 2019. Citons parmi elles le soutien aux maraîchers et à l’émergence de nouvelles filières agricoles : légumineuses, agroforesterie, cultures labellisées Haute Valeur environnementale (HVE) de niveau 3. Mais le point central du projet a été la restauration collective. Désormais approvisionnée majoritairement en produits frais, locaux et de saison, celle-ci offre une meilleure qualité dans les assiettes mais aussi un débouché aux agriculteurs respectueux de l’environnement, sans surcoût. « Le prix des denrées des repas de la cantine a augmenté de dix centimes à cause de l’inflation, mais cela aurait été pire sans les efforts réalisés contre le gaspillage alimentaire. Des économies ont aussi été réalisées en achetant des produits non transformés. »
Transition et précarité
Avec l’association des Ateliers nomades et des associations sociales locales, la CCGAM propose aux plus précaires des ateliers conviviaux pour apprendre à cuisiner maison, à moindre coût, tout en étant meilleur en goût, pour la santé et l’environnement.
Plus d’infos : Ateliers nomades